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Destinataire(s) : Préfecture du Loiret, DREAL du Loiret, Mairie de Bonny-sur-Loire, OFB, Conservatoire d'Espaces Naturels Centre-Val de loire, Comité de gestion Natura 2000 "Vallée de la Loire du Loiret"

Halte au massacre de la forêt des îles de Bonny-sur-Loire

Une coupe à blanc a lieu dans une zone exceptionnelle, située entre les bords de Loire et un de ses affluents, la Cheuille : des centaines d’arbres – peupliers, chênes, etc. - sont abattus méthodiquement.

La zone est pourtant décrite dans les guides comme une mosaïques d’habitats fluviaux, avec la forêt alluviale, les prairies, les milliers d’oiseaux. Une grande partie du territoire, attenante à la coupe, est placé sous la protection du Conservatoire d’Espaces Naturels Centre-Val de Loire, (CEN). La coupe se situe quant à elle dans des parcelles privées, situées dans une zone Natura 2000 avec un classement d’inventaire destiné à protéger les oiseaux sauvages (Zone importante pour la conservation des oiseaux, « ZICO »), en ZNIEFF 2 (Zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique).

Nous exigeons l'arrêt de ces travaux, une expertise juridique pour vérifier si la réglementation relative aux autorisations de coupes en forêt privée a été respectée et une restauration écologique des milieux.

Pourquoi faut-il agir maintenant ?

Halte au massacre de la forêt des îles de Bonny-sur-Loire, halte à la destruction des milieux de vie

Mi juillet 2025, les tronçonneuses sont en action jour après jour dans une zone exceptionnelle, située entre les bords de Loire et un de ses affluents, la Cheuille : des centaines d’arbres – peupliers, chênes, etc. - sont abattus méthodiquement. C’est une coupe à blanc. La zone est pourtant décrite dans les guides comme une mosaïques d’habitats fluviaux, avec la forêt alluviale, les prairies, les milliers d’oiseaux dont les guêpiers d’Europe, balbuzards, hérons, garzettes, sternes, gravelots, chevaliers, milans noirs, grives musiciennes et fauvettes, pics, etc. Une grande partie du territoire, attenante à la coupe, est placée sous la protection du Conservatoire d’Espaces Naturels Centre-Val de Loire, (CEN). La coupe se situe quant à elle dans des parcelles privées, situées dans une zone Natura 2000 avec un classement d’inventaire destiné à protéger les oiseaux sauvages (Zone importante pour la conservation des oiseaux, « ZICO »), en ZNIEFF 2 (Zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique). La Cheuille a été l’objet d’une restauration écologique récemment. Un troupeau de brebis et d’agneaux en pâturage broute les herbes et entretient les sous-bois en piétinant les bois morts de la ripisylve. Un panneau du Conservatoire invite les promeneurs à être attentifs au site.

En quelques jours, cette zone supposée être protégée et respectée est massacrée par une coupe à blanc. On est entre deux épisodes caniculaires, en période de nidification, et chacun sait désormais que le temps est compté pour aider les êtres vivants, les rivières, les milieux, et les habitants, à affronter les effets destructeurs du changement climatique et de l’effondrement de la biodiversité. Le fait que les parcelles saignées à blanc appartiennent à des exploitants privés ne justifie en rien le silence des instances contactées pour alerter sur le massacre en cours. Ni le CEN, ni l’OFB, ni la DREAL ne réagissent aux appels.

Pour comprendre la situation, voir les compte-rendus :

La protection des sites par des labels patrimoniaux n’est qu’apparente : elle cache la destruction généralisée du vivant et des écosystèmes. Les politiques dites de sensibilisation ne suffisent pas. La simple préservation de quelques parcelles protégées ne servira à rien si l’ensemble des milieux environnants sont détruits méthodiquement. Il faut que les organismes, les élus, les habitants, les témoins, assument leurs responsabilités, ne soient pas complices des destructions, et agissent pour l’intérêt commun.

Il reste une solution : en appeler à toutes celles et tous ceux qui, ici comme ailleurs, savent qu’il est impossible de continuer à détruire et exploiter.

Nous demandons :

- Au niveau local, à Bonny-sur-Loire :

  1. L’arrêt immédiat de cette coupe à blanc,

  2. Une expertise juridique pour vérifier si la réglementation relative aux autorisations de coupes en forêt privée a été respectée, et notamment pour vérifier si un dossier d'incidence Natura 2000 a été déposé auprès de la DDT du Loiret, si cette demande a été validée par le comité de gestion et s’il existe un arrêté préfectoral d'autorisation des travaux,

  3. Une expertise foncière pour déterminer si le parcellaire foncier a été respecté,

  4. Un inventaire naturaliste réalisé par des experts indépendants afin de déterminer les effets de cette coupe à blanc sur l’écosystème des îles de Bonny,

  5. Une remise en état immédiate du sentier pédestre,

  6. Une restauration écologique des milieux détruits.


- Au niveau national :

Nous demandons à tous les organismes de protection et de gestion de l’environnement, à tous les niveaux, mais aussi à tous les élus garants de la préservation des avenirs des êtres de vivants dont leurs propres enfants, d’agir pour empêcher ces destructions, par tous les moyens (réunions publiques, chartes, affichages, campagnes). 

Nous réclamons des engagements publics et des actions de la part de celles et ceux qui sont en charge de l’entretien et de la transmission de milieux et ressources. Nul ne peut au nom de la propriété privée, détruire ce qui menace les conditions de vie d'innombrables êtres et habitants. 

Premiers signataires :

Joëlle Le Marec, Professeure au Muséum National d’Histoire Naturelle, UMR IRD/CNRS PaLoc, trésorière de Bureau 122 (Bonny-sur-loire)

Igor Babou, Professeur à l’université Paris Cité, UMR CNRS LaDyss, président de Bureau 122 (Bonny-sur-loire)

Catherine Fumé, secrétaire de Bureau 122 (Bonny-sur-Loire)

Pierre Henri Gouyon, Professeur émérite au Muséum National d'Histoire Naturelle, Institut de Systématique, Évolution, Biodiversité – MNHN-CNRS, UMR 7205

Jacques Tassin, Chercheur écologue au CIRAD (Montpellier), Membre de l'unité de recherche "Forêts et Sociétés", biographe de Maurice Genevoix

Joseph Garrigues, Conservateur de la Réserve Naturelle de la Massane de 1992 à 2023.
45420 Bonny-sur-Loire, France

Maps © Stamen; Data © OSM and contributors, ODbL

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