Destinataire(s) : Le préfet du Gard Jérôme Bonet, la présidente du conseil départementale Françoise Laurent-Perrigot, le Président de l'agglomération Franck PROUST
La Garrigue : notre patrimoine collectif
La mairie projette de détruire sept hectares de garrigue, un trésor naturel et refuge d’une riche biodiversité, sous couvert de modernisation et de transition énergétique. Ce projet, qui bénéficierait principalement à une société privée, menace d’aggraver les risques d’inondation et de détruire un écosystème unique qui fait partie intégrante de l’identité de Marguerittes. Nous appelons à la mobilisation pour préserver notre patrimoine commun et exiger des solutions respectueuses de l’environnement et de l’équilibre entre tradition et innovation.
Pourquoi faut-il agir maintenant ?
La nouvelle est tombée comme un coup de tonnerre dans un ciel pourtant serein. La mairie prévoit de détruire sept hectares de garrigue, ce joyau naturel niché le long d’un chemin de randonnée apprécié par tous, de l’enfant curieux à l’âme errante du promeneur. Cet espace, témoin de l’histoire et refuge pour une multitude de vies silencieuses, est un patrimoine collectif que l’on croyait inviolable.
Sous le prétexte de transformer Marguerittes en une ville à énergie positive, la promesse de modernité semble s’acharner à effacer les racines mêmes de ce qui fait l’âme de ce village. Les chênes robustes, les arbustes de thym et de romarin qui embaument l’air, les criquets qui chantent à l’ombre des genévriers… tout cela risque de s’éteindre dans le fracas des machines et la poussière soulevée par les travaux.
Et pourtant, la question s’impose : à quel prix ? Quelle ironie de vouloir créer un futur soi-disant plus « vert » en détruisant ce qui l’est déjà, authentiquement, sans artifice. Ce qui doit être un progrès s’annonce comme une amputation, un acte irréversible qui laisse un vide et un goût amer.
Face à cette menace, les cœurs s’alourdissent, mais une révolte sourde s’élève. Il est temps que les voix s’unissent pour dire que Marguerittes doit rester une terre d’équilibre, où tradition et modernité coexistent sans que l’une ne dévore l’autre. Car un village sans sa garrigue est un village amputé, une histoire que l’on a renié.