Destinataire(s) : Monsieur Roger Valtat, Président de la Communauté de Communes « Bièvre Est »

Pesticides sur la Communauté de Communes Bièvre Est : nous voulons la transparence !

Photo by Matthew Rumph on Unsplash
 « Nous voulons savoir si l’eau de nos villages est bien potable aujourd’hui et si elle le sera encore demain. Pour un certain nombre, nous avons grandi au milieu des champs.  Pour d’autres nous avons choisi de vivre à la campagne. Nous croyons que l’agriculture concerne tout le monde. C’est avec cette conviction que nous, jeunes et moins jeunes, habitant·es du village, demandons la transparence sur les produits utilisés, pour que l'agriculture change de voie pour des pratiques plus respectueuses de notre environnement de vie et notre santé ».  

📣 Nous demandons à Monsieur Roger Valtat, Président de la Communauté de Communes Bièvre Est d’obtenir et de publier les registres d'épandage des pesticides utilisés sur le territoire intercommunal, en particulier avec la révélation d'une présence inquiétante de PFAS dans les dernières analyses d'eau. Nous souhaitons un budget pour qu’une personne experte analyse ces données afin qu’elles soient discutées lors d’une assemblée publique.  Chaque habitante et habitant saura à quoi il est exposé et pourra participer à un début de démocratie agricole locale. La transparence est la première étape pour protéger notre santé, notre eau, et notre avenir.  

Pourquoi faut-il agir maintenant ?

Source : https://www.geoportail.gouv.fr/carte

🌿 1. Protéger la santé de toutes et tous, ici et maintenant 
Dans les villages de la CCBE, des litres de produits chimiques (engrais, pesticides de synthèse) sont épandus autour de nos maisons, nos écoles et nos points d’eau. (https://www.generations-futures.fr/geophyto) Ces substances ne s’arrêtent pas aux limites des champs : elles se diffusent dans l’air, l’eau, les poussières, les sols, notre alimentation et jusque dans nos corps.
 L’étude PestiRiv de l’ANSES (publiée le 15 septembre 2025) confirme que les habitants et habitantes des zones agricoles respirent et ingèrent davantage de résidus de pesticides que les personnes en ville. Connaître les produits est un enjeu majeur et immédiat de santé publique, notamment pour les enfants, les femmes enceintes et les personnes vulnérables. 

💧 2. Préserver l’eau et les sols pour les générations à venir 
Les dernières analyses d'eau de l'ARS révèlent pour la Bièvre Est la présence de PFAS à la limite du seuil de référence sanitaire.  Les pesticides empoisonnent lentement et durablement les nappes phréatiques, les rivières, les océans, les nuages et les sols. Nous avons le droit de connaître les produits à risque pour mieux protéger la qualité de l’eau et éviter d’alourdir, dans l’avenir, les coûts déjà importants de santé et de la dépollution de l’eau 

🧭 3. Initier une démocratie agricole pour contribuer tous et toutes à la transition 
L’agriculture ne peut plus être que l’affaire de quelques-uns. Les choix de cultures et de pratiques agricoles engagent tout le monde : notre santé, nos paysages, la biodiversité, notre eau, notre climat. La transparence sur les pesticides, c’est la première étape d’une démocratie agricole où l’ensemble des personnes habitant la commune peut contribuer à la transition agricole. 
 La décision du Tribunal administratif de Bordeaux du 1er juillet 2025, confirmant le droit d’accès aux registres d’épandage, ouvre cette voie : celle d’un pouvoir citoyen sur les choix agricoles. 

NOTRE DEMANDE CONCRÈTE 
Nous demandons à  Monsieur Roger Valtat, Président de la Communauté de Communes Bièvre Est d’agir : 

•     Obtenir les registres d'épandage des pesticides (par exemple auprès de la DRAAF ou de la Chambre d'Agriculture) et les rendre accessibles aux habitants et habitantes des quatorze communes de la CCBE ; 
•     Financer une expertise indépendante pour analyser les produits, leurs risques et leurs alternatives agronomiques ; 
•     Organiser (avec les associations parties prenantes locales) des réunions publiques pour partager ces résultats avec les habitants et les habitantes des communes de la communauté de commune Bièvre Est, riverain·es et exploitant·es agricoles notamment.

Il n’y a aucune raison de garder ces usages secrets. Nous devons sortir du silence et du déni face aux risques de pollution. La tension entre la protection de la santé et les difficultés de la profession agricole implique de nouvelles formes de dialogue. C’est ensemble, habitant·es, agriculteur·rices, consommateur·rices et élu·es, que nous pouvons regarder la réalité en face et imaginer des solutions justes et durables pour l’avenir.  
 
📣  Signez la pétition aujourd'hui pour défendre votre droit de savoir, et affirmez vos préoccupations pour notre santé à toutes et tous
38690 Le Grand-Lemps, France

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