25 signatures atteintes
Destinataire(s) : Aux élus et maires du Grand Besançon ; à la commision n°6 du GBM.
Pour une autre économie : Renforçons le règlement de publicité dans le Grand Besançon Métropole

Aux élus et maires de la métropole bisontine ; à Aurelien Laroppe, vice-président en charge de l'urbanisme au GBM ; à Dominique Voynet et Laurent Croizier, députés issu.e.s des circonscriptions du Grand Besançon ; à Anne Vignot présidente du GBM et maire de Besançon.
À l’heure où la Métropole de Besançon élabore son Règlement Local de Publicité intercommunal (RLPi), nous avons une occasion de réaffirmer nos priorités collectives : l’urgence environnementale, le bien-être des habitants et notamment des enfants, une économie équitable et une société libérée des stéréotypes.
À l’heure où la Métropole de Besançon élabore son Règlement Local de Publicité intercommunal (RLPi), nous avons une occasion de réaffirmer nos priorités collectives : l’urgence environnementale, le bien-être des habitants et notamment des enfants, une économie équitable et une société libérée des stéréotypes.
Il est important de préciser les limites du RLPi : ce règlement n’a pas le pouvoir d’agir sur la publicité en ligne (qui relève du niveau national), sur le contenu même des annonces (protégé par le Code de la Consommation) ou sur le choix des annonceurs ou afficheurs (encadré par la libre concurrence). Mais, il peut – et doit – agir sur la place que prend la publicité dans notre quotidien.
La publicité en ville pose des problèmes de support – qu’il soit numérique (extraction minière polluante, consommation d’énergie) ou papier (consommation massive d’eau et de bois) ; mais aussi un problème philosophique : le récit de consommation qu’elle impose.
📣 Nos demandes concrètes
La publicité en ville pose des problèmes de support – qu’il soit numérique (extraction minière polluante, consommation d’énergie) ou papier (consommation massive d’eau et de bois) ; mais aussi un problème philosophique : le récit de consommation qu’elle impose.
📣 Nos demandes concrètes
- Pas de publicité numérique dans l’espace public, ni sur panneaux ni derrière les vitrines
- Maintien de la taille maximale des panneaux à 4,7 m² sur l’ensemble de la métropole
- Extension de l’interdiction du recto-verso à l’ensemble du territoire intercommunal
Pourquoi faut-il agir maintenant ?
🧠 Une pollution mentale trop souvent sous-estimée
La publicité fabrique des désirs, dicte des normes, rend enviable un mode de vie basé sur la surconsommation et les apparences. Elle nous éloigne de la sobriété, de la simplicité choisie, elle biaise nos idéaux (1).
La publicité fabrique des désirs, dicte des normes, rend enviable un mode de vie basé sur la surconsommation et les apparences. Elle nous éloigne de la sobriété, de la simplicité choisie, elle biaise nos idéaux (1).
Comment éduquer nos enfants aux mécanismes trompeurs de la publicité, alors qu’ils y sont exposés dès le plus jeune âge, parfois avant même de savoir parler ? Comment leur faire comprendre que la respectabilité d’une femme ne se mesure pas à son physique et celle d’un homme à sa voiture ? Comment, même en tant qu’adultes, pouvons-nous résister aux injonctions contradictoires qui nous crient en gros caractères de consommer toujours plus et murmurent en petit « à consommer avec modération » ?
💰 Une économie qui fragilise plus qu’elle ne soutient
💰 Une économie qui fragilise plus qu’elle ne soutient
Réduire la place de la publicité dans l’espace public n’est pas nuire à l’économie. C’est en questionner les effets réels.
La publicité agit de trois manières :
- elle pousse à produire et vendre toujours plus, au mépris des limites planétaires et de la santé des vivants, humains compris (1) . Cette logique a des répercussions négatives sur les finances des services publics (2) (3) ;
- elle oriente l’attention – donc les achats – vers les marques les plus visibles, au détriment des commerces de proximité et des initiatives locales, moins dotées, mais plus vertueuses (4) ;
- elle augmente les prix des produits, et donc alourdit les dépenses des ménages, pour soutenir son modèle économique (2).
Dans tous les cas, elle renforce les inégalités et rend notre économie dépendante d’un modèle insoutenable.
Donner moins d’espace à la publicité, c’est favoriser une économie plus enracinée, plus résiliente, plus diversifiée. Nous ne voulons pas d’une économie des « fleurons » qui brillent en façade, mais d’une économie des chardons : robuste, modeste, ancrée dans les réalités du territoire.
🌿 Une écologie des liens
🌿 Une écologie des liens
L’écologie, au fond, c’est l’étude des interfaces dans les écosystèmes. L’étude des liens entre les humains et ce qui les entoure, entre les adultes et les enfants, entre les genres, entre les territoires et leurs acteurs économiques. Restreindre la publicité dans l’espace public, c’est protéger ces liens contre les récits toxiques, contre les injonctions qui formatent, divisent, stigmatisent.
Le modèle actuel de la publicité est aveugle à ses effets délétères. Puisque nous n’avons ni la possibilité de choisir les messages qu’elle diffuse, ni celle d’influer sur comment les messagers la propagent, nous demandons qu’il y ait tout simplement moins de publicité.
👀 Le regard piégé, des paysages défigurés
L'envahissement de nos rues par la publicité crée des nuisances visuelles, qui dégradent le cadre de vie. Les panneaux ferment les perspectives et masquent les paysages. Ils captent les regards, retiennent l'attention, au détriment des panoramas sur l'environnement et le patrimoine.
✊ Pour un espace public libéré, pour une société plus saine
👀 Le regard piégé, des paysages défigurés
L'envahissement de nos rues par la publicité crée des nuisances visuelles, qui dégradent le cadre de vie. Les panneaux ferment les perspectives et masquent les paysages. Ils captent les regards, retiennent l'attention, au détriment des panoramas sur l'environnement et le patrimoine.
✊ Pour un espace public libéré, pour une société plus saine
L’espace public est notre bien commun. Il doit servir à éduquer, à relier, à respirer, à vivre bien – pas à vendre. Il est temps que la métropole du Grand Besançon fasse un choix courageux : celui d’une société qui mise sur la conscience plutôt que sur la consommation, sur le lien plutôt que sur les biens.
D’autres métropoles comme celles de Lyon, de Grenoble ou de Rennes ont déjà renforcé leur règlement. A nous de leur emboîter le pas.
D’autres métropoles comme celles de Lyon, de Grenoble ou de Rennes ont déjà renforcé leur règlement. A nous de leur emboîter le pas.
Dans la continuité de nos actions, nous appelons également les député.es élu.es sur notre territoire, Mme Voynet et M. Croizier, à porter notre voix au Parlement. Nous leur demandons de soutenir toute initiative visant à réduire la publicité, comme cela avait été proposé – puis retiré – dans le projet de Stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat afin de « Réduire efficacement l’exposition des enfants et des adolescents aux publicités et parrainages pour des produits trop gras, sucrés, salés, sur les différents médias (traditionnels et numériques) par un renforcement à terme du cadre réglementaire » (5) , projet qui sera bientôt débattu à l’Assemblée Nationale.
(1)Didier Courbet. The economic unconscious and non-conscious influences of advertising. Deleterious effects on freedom, happiness, and health?. In Analysis, 2024, 8 (3), pp.1-11. ⟨10.1016/j.inan.2024.100464⟩. ⟨hal-04790512⟩
(2) Institut Veblen & Communication et Démocratie. (2021). Publicité et consommation : pour une régulation au service de la transition écologique. Rapport complet.
(3) Sénat. Mmes Élisabeth DOINEAU, rapporteure générale, et Cathy APOURCEAU-POLY (2023). Rapport r23-638. https://www.senat.fr/rap/r23-638/r23-6381.pdf
(4) INSPECTION GÉNÉRALE DES FINANCES, IGED, IGAC. (2024). Contribution et régulation de la publicité pour une consommation plus durable : https://communicationdemocratie.osuny.org/media/download/eyJfcmFpbHMiOnsiZGF0YSI6IjIzMGJkOGE5LWUzNjYtNDAwYy04ZmMwLTNkMjQ5YWMwZjUwOCIsInB1ciI6ImJsb2JfaWQifX0=--be632b5c019569fc03ddf2a35d8457acaae75761
(5) Réseau Action Climat. (2025). Stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat : l’appel des associations environnementales et de santé : https://reseauactionclimat.org/strategie-nationale-pour-lalimentation-la-nutrition-et-le-climat-lappel-des-associations-environnementales-et-de-sante/
(2) Institut Veblen & Communication et Démocratie. (2021). Publicité et consommation : pour une régulation au service de la transition écologique. Rapport complet.
(3) Sénat. Mmes Élisabeth DOINEAU, rapporteure générale, et Cathy APOURCEAU-POLY (2023). Rapport r23-638. https://www.senat.fr/rap/r23-638/r23-6381.pdf
(4) INSPECTION GÉNÉRALE DES FINANCES, IGED, IGAC. (2024). Contribution et régulation de la publicité pour une consommation plus durable : https://communicationdemocratie.osuny.org/media/download/eyJfcmFpbHMiOnsiZGF0YSI6IjIzMGJkOGE5LWUzNjYtNDAwYy04ZmMwLTNkMjQ5YWMwZjUwOCIsInB1ciI6ImJsb2JfaWQifX0=--be632b5c019569fc03ddf2a35d8457acaae75761
(5) Réseau Action Climat. (2025). Stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat : l’appel des associations environnementales et de santé : https://reseauactionclimat.org/strategie-nationale-pour-lalimentation-la-nutrition-et-le-climat-lappel-des-associations-environnementales-et-de-sante/