Le groupe scolaire Pleyel - Anatole France est déjà exposé à des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) qui dépassent le seuil de pollution recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Il n’est donc pas acceptable que la mise en place d’un échangeur autoroutier à 5 bretelles emprisonne littéralement ce groupe scolaire, concentrant ainsi la majeure partie de la circulation au cœur du quartier Pleyel. Avec ce projet, ce sont entre 10 000 et 20 000 véhicules supplémentaires qui vont longer les façades des deux écoles.
Dans son format actuel, l’échangeur augmentera donc la pollution de l’air, ainsi que la pollution sonore, mettant encore plus en danger la santé :
- de 600 écoliers de Pleyel
- des 70 très jeunes enfants, âgés de 3 mois à 3 ans, de la crèche du même quartier
- des employés de ces établissements
- de toutes les personnes habitant au cœur du quartier Pleyel dont les enfants qui fréquentent ces deux écoles.
Nous demandons avec cette pétition la mise en place d’un projet alternatif tel que porté par les parents d’élèves, les collectifs et les associations qui y travaillent depuis près de cinq ans. Ces projets alternatifs ne modifieront pas l’échangeur mais remettront la circulation là où elle a toujours été : en périphérie du quartier Pleyel. Ainsi ce sont tous les axes et les sens de circulation dans ce dernier qu’il faudra revoir afin d’impacter le moins possible le cœur du quartier Pleyel où se trouve ce groupe scolaire et où vivent des milliers de personnes. Éloigner la circulation routière d’une centaine de mètres sera bénéfique sur la santé des enfants, c’est la première mesure d’urgence à prendre.
Néanmoins, ce n’est pas suffisant. Il faudra mesurer et suivre l’évolution de la qualité de l’air que respirent les enfants.
Nous demandons donc l’installation de micro-capteurs sur les façades extérieures et dans la cour des deux écoles, ainsi que le déplacement de la station AirParif qui doit être installée à proximité du groupe scolaire et des voiries : les fenêtres de plusieurs classes donnent sur les voiries et non sur la cour du groupe scolaire.
Cette station et ces micro-capteurs auront deux objectifs : rendre compte de l’évolution en temps réel de la qualité de l’air au cœur du quartier Pleyel où se trouve ce groupe scolaire, et permettront de prendre d’urgence les mesures correctrices nécessaires si la qualité de l’air se dégradait (tel que nous l’anticipons suite à la mise en service de l’échangeur à 5 bretelles).
En plus de ces modifications et de ce système de relevé de pollution, nous demandons la création d’un jardin public d’1,2 hectare, à côté de l’école maternelle du groupe scolaire. Il permettrait d’éloigner la circulation induite par le futur échangeur de l’A86 à Pleyel et de créer un grand îlot de fraîcheur remplaçant un axe routier comprenant 4 puis 6 voies de circulation.
Malheureusement le cas des enfants du groupe scolaire à Pleyel n’est pas isolé. D’autres établissements scolaires, comme l’école Michel Servet à Lyon ou l’école Cours Julien à Marseille, pour ne prendre que deux exemples, dépassent également largement les recommandations de l’OMS.
Les condamnations de l’Etat pour ne pas protéger correctement ses citoyen.nes contre la pollution de l’air se multiplient :
- En 2019 l'État français a été condamné par la justice européenne,
- En 2021 le Conseil d’État a condamné la France à payer une amende de 10 millions d’euros,
- Le 16 juin 2023 le Conseil d’État a condamné l’État à verser des indemnités aux familles de deux enfants dont la santé a été impactée par la pollution de l’air au point de devoir déménager.
Qu’attendons-nous pour prendre des mesures concrètes pour protéger nos enfants ?
Monsieur Macron et Monsieur Béchu, au nom de l’État français, et pour la santé des plus jeunes, doivent réagir ! Signez la pétition !
Pour en savoir plus, visitez
https://bit.ly/3woazUB ou contactez la FCPE 93 :
[email protected]
Les organisations signataires :
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