Car ces taxis volants, hélicoptères électriques, dit e-VTOL, ce sont 0,7 tonnes de métal, 12 mètres de long, 18 hélices, pour transporter 1 passager (2 en version drone) + 1 bagage à 100 km/h sur une distance maximale de 35 km !
On nous annonce un « vertiport » à Austerlitz pour accueillir l’animal pendant les JO. Un simple gadget pour l’occasion ? Non, c’est une avant-première, l’objectif est de pérenniser l’équipement pour accueillir des e-VTOL venant de 23 aérodromes et de 9 hélistations.
C’est donc dans cette perspective d’une noria d’e-VTOL venant des aéroports et héliports de la région qu'il faut décider si c’est un rêve ou un cauchemar.
A la lecture du rapport de l’Autorité Environnementale, 4 adjectifs viennent à l’esprit pour qualifier ce projet :
🔴 TOXIQUE - l’e-VTOL n’est pas neutre carbone. Il consomme 12 fois plus d’énergie qu’une voiture électrique et émet ainsi à l’utilisation l’équivalent d’une voiture thermique, ce sans compter l’impact de sa construction et de son démantèlement, sur lequel le constructeur reste muet.
🔴 NUISIBLE - l’e-VTOL volera à 150 mètres d’altitude et il est bruyant, de l’ordre de 70dB, c’est-à-dire un niveau largement suffisant pour avoir des effets sérieux sur la santé humaine.
🔴 DANGEREUX - il est facile de détourner un e-VTOL, et le projeter de 150 mètres d’altitude sur un lieu touristique, ce qui ne contribuerait pas à renforcer l’attractivité de notre capitale.
🔴 PERVERS - l’eVTOL ne s’adresse ni aux super-riches (pas assez confortable), ni aux touristes (pas assez de place), mais vise en réalité le marché des cadres supérieurs, banquiers, consultants, comme moyen commode de relier aéroport et centre ville sans perdre de temps dans les embouteillages. De ce fait, il lève un frein à l’utilisation de l’avion pour les courtes durées, au détriment du train…
Nous rejetons aussi ce projet pour des questions de :
❌ Régression environnementale :
Depuis 1948, la ville de Paris et ses habitants sont protégés par une réglementation interdisant le survol de la ville à moins de 2.000 mètres d’altitude sauf dérogations spécifiques. Aujourd’hui, ce sont les aéronefs en service de mission médicale d’urgence qui desservent les hôpitaux et ceux de la sécurité civile qui bénéficient de telles dérogations. Permettre le survol de Paris par des aéronefs de type “taxis volants” à 150 mètres d’altitude pour le transport de personnes souhaitant éviter les transports en commun ou les embouteillages constitue une régression environnementale.
❌ Impact financier :
L'impact pour les finances publiques n'est pas renseigné mais il laisse supposer un support public. Avec le CDG Express, bien trop d’argent public a été consacré à des transports réservés à une petite minorité. La priorité doit être donnée aux transports collectifs.
❌ Déni de démocratie :
Nous dénonçons la carence de consultation des citoyens dans un processus de décision très lourd de conséquences pour l'avenir de la collectivité puisqu’il s’agit de pérenniser un nouveau mode de déplacement inter aéroportuaire individuel.
Les oppositions se multiplient et s’organisent :
- l’Autorité Environnementale juge l’étude d’impact incomplète et critique le projet
- l’opposition des communes périphériques survolées :
https://act.gp/4a2P39e - Le Conseil de Paris a refusé le projet le 14 novembre 2023 :
https://act.gp/4a2mHvF 👉 Signez et relayez notre pétition
Alors que l’Autorité Environnementale juge l’étude d’impact incomplète, et que le Conseil de Paris comme les communes survolées ont rendu un avis négatif, le projet, soutenu par l’Etat et la région Ile-de-France pourrait malgré tout voir le jour.
👉 Soutenez nos actions et nos recours juridiques en finançant notre cagnotte défiscalisée
https://www.helloasso.com/associations/sos-paris/collectes/taxis-volants-non-merci!
💥 Mobilisons-nous tous de toute urgence pour enterrer cette aberration écologique.
Vous êtes Parisien, Francilien, Français ou simplement amoureux de la Ville Lumière et soucieux de la préservation de notre environnement et notre patrimoine alors signez notre pétition et surtout relayez-la autour de vous.
Il est encore temps de faire machine arrière !
Associations signataires :
UFCNA (Union Française Contre les Nuisances des Aéronefs), ADERA (pour le respect de l’environnement à Beauvais-Tillé), FNE Paris, FNE IDF, Val de Marne Environnement, SOS Paris, ADA 13, InCOPruptibles, Environnement 92, Chaville Environnement.