Destinataire(s) : PANTIN B.Kern (maire), M.Monot (Dév. urbain durable), M.Rudin (Nature en ville), V.Loiseau (Courtillières Pantinoises) / EST ENSEMBLE (bur. territoire) : P.Bessac (président), L.Baron (Aménagement durable), S.Camara (Transition Écologique)
Stade de Pantin : Sauvons le Vivant de Montbrand !
Contre la destruction d'un espace naturel et de ses bienfaits dans nos quartiers populaires !
La Fédération Française de Rugby projette d'aménager un Centre d'innovation des rugby à Pantin. Le projet ignore totalement la biodiversité locale présente et nécessite l'abattage d'au moins 40 arbres matures et sains qui abritent de nombreux oiseaux et insectes, apportent fraîcheur et filtration de l'air dans un quartier déjà bien pollué et participent à l'absorption des eaux pluviales.
/// Dans un contexte climatique où la nécessité d'adaptation des villes est plus qu'urgente, ce projet est une aberration d'une autre époque ! ///
Nous demandons la révision du projet, au minimum dans le respect du PLUI d'Est Ensemble, et dans le souci de la préservation du vivant et l'amélioration des conditions de vie des habitants et habitantes.
La Fédération Française de Rugby projette d'aménager un Centre d'innovation des rugby à Pantin. Le projet ignore totalement la biodiversité locale présente et nécessite l'abattage d'au moins 40 arbres matures et sains qui abritent de nombreux oiseaux et insectes, apportent fraîcheur et filtration de l'air dans un quartier déjà bien pollué et participent à l'absorption des eaux pluviales.
/// Dans un contexte climatique où la nécessité d'adaptation des villes est plus qu'urgente, ce projet est une aberration d'une autre époque ! ///
Nous demandons la révision du projet, au minimum dans le respect du PLUI d'Est Ensemble, et dans le souci de la préservation du vivant et l'amélioration des conditions de vie des habitants et habitantes.
Pourquoi faut-il agir maintenant ?
Au nord-ouest de Pantin, le stade historique Stade Raoul Montbrand (anciennement stade de l’ASPTT) fait l’objet d’un projet de construction de la part de la FFR (Fédération Française de Rugby) : création du Centre d’innovation des Rugby et construction d’un programme de logements + commerces.
/// Nous, habitantes et habitants du quartier, nous inquiétons ! ///
Ce projet, privé, prévoit la construction des bâtiments exactement sur les deux alignements d’arbres de plus de 70 ans présents sur le site : une quinzaine de Sophoras du Japon le long de l'avenue Jaurès et une vingtaine de marronniers d'Inde alignés entre les deux terrains d’entraînement. De nombreux arbustes et buissons en bordure de stade seront également condamnés par ce projet.
Ce sont donc, au minimum, 40 arbres de grand développement et bien installés qui seront abattus. Selon le permis de construire, seulement 5 seront conservés (et dans quel état ?)
Et cela alors que l'arbre urbain est un formidable outil pour la résilience des villes face au changement climatique ! Il joue un rôle crucial dans le confort thermique en ville, capte certains polluants, participe à l'infiltration des eaux pluviales, stocke du carbone, produit de l'oxygène, favorise la présence de nombreuses espèces animales et végétales, produit du sol fertile ...
Tous ces aspects de notre qualité de vie sont donc en jeu !
La mairie de Pantin assure que les règles du PLUI (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal) d’Est Ensemble seront appliquées : 2 arbres moyens ou grands plantés pour chaque arbre mature de grand développement abattu. Cette disposition ne nous paraît absolument pas satisfaisante, et ce pour plusieurs raisons :
+ selon le célèbre botaniste Francis Hallé, même 100 jeunes arbres plantés ne sauraient remplacer 1 arbre mature, en termes de services rendus ;
+ les arbres plantés lors de la livraison du quartier des Pantinoises, il y a un peu plus d’un an, ont subi une perte importante à cause des canicules de l’été 2022 (amenées à s’intensifier), et certains continuent de sécher sur pied de façon tristement spectaculaire ;
+ quid de la petite faune dont ces arbres constituent l’habitat (oiseaux, insectes), de la vie du sol ? …
/// Un réservoir de biodiversité urbaine en danger ! ///
Le stade Montbrand est considéré comme un réservoir de biodiversité secondaire de la Trame Verte (déjà bien malmenée) de la Seine-Saint-Denis et du PLUI d’Est Ensemble (PADD). Or, la consultation du permis de construire du projet montre qu’aucune évaluation environnementale n’a été portée au projet, pas d’EIE (Etude d’Impact sur l’Environnement), pas de mesure d’évitement, de réduction ni de compensation !
Pourtant, grâce aux vieux arbres qui constituent un habitat irremplaçable pour bien des espèces, de nombreux insectes et oiseaux vivent sur ce site. On peut y admirer leurs vols et apprécier leurs chants. Fin avril par exemple, des Chardonnerets élégants y ont été entendus. Cette espèce est classée comme Vulnérable sur la liste rouge des espèces menacées en France éditée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
On peut aussi y observer des Mésanges charbonnières et bleues, des Fauvettes à tête noire, des Rougequeues noirs, des Roitelets huppés, en plus des habituels Pigeons ramiers et bisets, Corneilles noires, Pies bavardes et Perruches à collier…
Pour rappel, en Europe, 19% des oiseaux ont disparu en 40 ans, et 70 à 80% des insectes ont disparu en seulement 20 ans !
/// Ce projet ne prend pas en compte la qualité de vie des personnes sur place ni la nécessité de concevoir des espaces résilients pour préparer l'avenir tout proche ///
Nous savons que les populations des quartiers populaires sont les plus fortement touchées par les conséquences sanitaires de la catastrophe climatique en cours, dans un contexte de sous-dotation générale des services publics qui les rend d’autant plus vulnérables :
+ surmortalité lors des vagues de chaleur,
+ surmortalité et surmorbidité liées à la pollution de l'air,
+ habitat de moindre qualité thermique,
+ plus grande concentration d'îlots de chaleur urbains (ICU) dus à un manque d'espaces verts de qualité (pas de stratification végétale complexe) et à une trop forte minéralisation des espaces (bitume, surfaces de bâtiments, routes ...)
Ce projet privé, loin de les atténuer, viendra intensifier les effets du dérèglement climatique en privant les personnes du quartier d'un îlot de fraîcheur et de verdure, et les animaux d'un refuge de nature au sein d'un environnement urbain très dense.
/// Cerises sur le chantier ///
+ l’un des deux terrains, aujourd’hui en gazon naturel, sera remplacé par du gazon semi-synthétique, à notre avis un bel outil de “greenwashing”
+ le stade, ainsi que la rue Miriam Makeba, est situé sur l’ancien lit du ru de Montfort. On sait aujourd’hui qu’il faut à tout prix éviter l’imperméabilisation des sols naturels pour ne pas surcharger un réseau de ville sous-dimensionné pour les fortes pluies, dont la fréquence est amenée à s’intensifier à cause du dérèglement climatique. La construction récente du quartier des Pantinoises a participé à l’imperméabilisation du sol et les noues prévues peinent déjà à tamponner les grosses précipitations. Nous n’avons pas connaissance de mesures “compensatoires” sur cet aspect.
------------------------------------
Pour toutes ces raisons, et parce qu’on connaît aujourd’hui l’urgence absolue d’adapter les villes au dérèglement climatique, nous demandons l’arrêt du chantier et la révision du projet, pour lequel un permis de construire n’aurait pas dû être accordé !
Il est vital que ce projet considère au moins la préservation du vivant et l'amélioration des conditions de vie des habitants et habitantes !
/// Nous, habitantes et habitants du quartier, nous inquiétons ! ///
Ce projet, privé, prévoit la construction des bâtiments exactement sur les deux alignements d’arbres de plus de 70 ans présents sur le site : une quinzaine de Sophoras du Japon le long de l'avenue Jaurès et une vingtaine de marronniers d'Inde alignés entre les deux terrains d’entraînement. De nombreux arbustes et buissons en bordure de stade seront également condamnés par ce projet.
Ce sont donc, au minimum, 40 arbres de grand développement et bien installés qui seront abattus. Selon le permis de construire, seulement 5 seront conservés (et dans quel état ?)
Et cela alors que l'arbre urbain est un formidable outil pour la résilience des villes face au changement climatique ! Il joue un rôle crucial dans le confort thermique en ville, capte certains polluants, participe à l'infiltration des eaux pluviales, stocke du carbone, produit de l'oxygène, favorise la présence de nombreuses espèces animales et végétales, produit du sol fertile ...
Tous ces aspects de notre qualité de vie sont donc en jeu !
La mairie de Pantin assure que les règles du PLUI (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal) d’Est Ensemble seront appliquées : 2 arbres moyens ou grands plantés pour chaque arbre mature de grand développement abattu. Cette disposition ne nous paraît absolument pas satisfaisante, et ce pour plusieurs raisons :
+ selon le célèbre botaniste Francis Hallé, même 100 jeunes arbres plantés ne sauraient remplacer 1 arbre mature, en termes de services rendus ;
+ les arbres plantés lors de la livraison du quartier des Pantinoises, il y a un peu plus d’un an, ont subi une perte importante à cause des canicules de l’été 2022 (amenées à s’intensifier), et certains continuent de sécher sur pied de façon tristement spectaculaire ;
+ quid de la petite faune dont ces arbres constituent l’habitat (oiseaux, insectes), de la vie du sol ? …
/// Un réservoir de biodiversité urbaine en danger ! ///
Le stade Montbrand est considéré comme un réservoir de biodiversité secondaire de la Trame Verte (déjà bien malmenée) de la Seine-Saint-Denis et du PLUI d’Est Ensemble (PADD). Or, la consultation du permis de construire du projet montre qu’aucune évaluation environnementale n’a été portée au projet, pas d’EIE (Etude d’Impact sur l’Environnement), pas de mesure d’évitement, de réduction ni de compensation !
Pourtant, grâce aux vieux arbres qui constituent un habitat irremplaçable pour bien des espèces, de nombreux insectes et oiseaux vivent sur ce site. On peut y admirer leurs vols et apprécier leurs chants. Fin avril par exemple, des Chardonnerets élégants y ont été entendus. Cette espèce est classée comme Vulnérable sur la liste rouge des espèces menacées en France éditée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
On peut aussi y observer des Mésanges charbonnières et bleues, des Fauvettes à tête noire, des Rougequeues noirs, des Roitelets huppés, en plus des habituels Pigeons ramiers et bisets, Corneilles noires, Pies bavardes et Perruches à collier…
Pour rappel, en Europe, 19% des oiseaux ont disparu en 40 ans, et 70 à 80% des insectes ont disparu en seulement 20 ans !
/// Ce projet ne prend pas en compte la qualité de vie des personnes sur place ni la nécessité de concevoir des espaces résilients pour préparer l'avenir tout proche ///
Nous savons que les populations des quartiers populaires sont les plus fortement touchées par les conséquences sanitaires de la catastrophe climatique en cours, dans un contexte de sous-dotation générale des services publics qui les rend d’autant plus vulnérables :
+ surmortalité lors des vagues de chaleur,
+ surmortalité et surmorbidité liées à la pollution de l'air,
+ habitat de moindre qualité thermique,
+ plus grande concentration d'îlots de chaleur urbains (ICU) dus à un manque d'espaces verts de qualité (pas de stratification végétale complexe) et à une trop forte minéralisation des espaces (bitume, surfaces de bâtiments, routes ...)
Ce projet privé, loin de les atténuer, viendra intensifier les effets du dérèglement climatique en privant les personnes du quartier d'un îlot de fraîcheur et de verdure, et les animaux d'un refuge de nature au sein d'un environnement urbain très dense.
/// Cerises sur le chantier ///
+ l’un des deux terrains, aujourd’hui en gazon naturel, sera remplacé par du gazon semi-synthétique, à notre avis un bel outil de “greenwashing”
+ le stade, ainsi que la rue Miriam Makeba, est situé sur l’ancien lit du ru de Montfort. On sait aujourd’hui qu’il faut à tout prix éviter l’imperméabilisation des sols naturels pour ne pas surcharger un réseau de ville sous-dimensionné pour les fortes pluies, dont la fréquence est amenée à s’intensifier à cause du dérèglement climatique. La construction récente du quartier des Pantinoises a participé à l’imperméabilisation du sol et les noues prévues peinent déjà à tamponner les grosses précipitations. Nous n’avons pas connaissance de mesures “compensatoires” sur cet aspect.
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Pour toutes ces raisons, et parce qu’on connaît aujourd’hui l’urgence absolue d’adapter les villes au dérèglement climatique, nous demandons l’arrêt du chantier et la révision du projet, pour lequel un permis de construire n’aurait pas dû être accordé !
Il est vital que ce projet considère au moins la préservation du vivant et l'amélioration des conditions de vie des habitants et habitantes !