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Destinataire(s) : Les parlementaires

Trains trop chers, la solution : taxons l'avion ✈️

Aujourd’hui en France, il est moins cher de mettre un litre de kérosène dans un avion qu’un litre d’essence dans sa voiture. Et cette injustice est un choix. Le kérosène est l’un des seuls carburants qui n'est pas taxé : c’est ce qu'on appelle en finance publique une niche fiscale. Le secteur aérien bénéficie de nombreuses niches fiscales de ce type : en tout et pour tout, ce sont près de 10 milliards d’euros de cadeaux fiscaux qui sont donnés chaque année en France à ce secteur particulièrement polluant et injuste.

Le train quant à lui - dont les émissions de gaz à effet de serre sont faibles - 78 fois inférieur à l’avion dans le cas d’un Paris-Marseille par exemple - aurait besoin d’au moins 3 milliards d’euros annuels supplémentaires pour mieux fonctionner, et devenir plus accessible. Concrètement : c’est ce qu’il nous faut pour augmenter la fréquence des trains, baisser leur prix et  réduire le nombre de camions sur les routes. 

Est-ce qu’il ne serait pas temps de rééquilibrer tout ça ? Notre proposition est simple : relever immédiatement la taxe de solidarité sur les billets d’avion, dite taxe Chirac, dont l’argent récolté serait directement redirigé vers le secteur ferroviaire. Jouer les Robin des bois des transports en somme. Et concrètement baisser les émissions de gaz à effet de serre de notre pays. Nous nous trouvons à UN moment clé dans l’année politique où ce changement est possible et c’est maintenant.

Pourquoi faut-il agir maintenant ?

Vous est-il déjà arrivé de prendre l’avion plutôt que le train pour des raisons de budget ? Avez-vous déjà eu envie de réduire, voire d'arrêter de prendre l’avion par conviction écologique même si pour certains déplacements importants (comme retrouver votre famille à noël) vous n’en avez pas toujours les moyens ? Et bien figurez vous que si l'avion coûte si peu cher comparé au train, c'est avant tout le résultat d'un choix politique. Un choix politique sur lequel on peut aujourd’hui revenir. 

Car le gouvernement est en ce moment même en train de peaufiner son nouveau projet de loi finances. L’occasion de rétablir des mesures justes et efficaces, comme le relèvement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion, dite « Taxe Chirac ». 

Cette taxe, qui existe depuis 2005, est calculée selon la destination finale et la classe de voyage (économique ou classe affaires). Prélevée auprès des compagnies aériennes, elle aurait exactement le même effet qu’une taxe sur le kérosène mais sans attendre que tous les pays se mettent d’accord au niveau européen ou international. Aujourd’hui son montant est dérisoire et ne permet absolument pas ni de remplacer une taxe sur le kérosène ni de financer le ferroviaire (2,50 € pour les vols vers l’Europe et 7€ pour les vols à l’autre bout du monde). Quand, dans d’autres pays européens comme le Royaume-Uni, elle va jusqu’à 100 euros pour un voyage transatlantique.

Ce que nous demandons, c’est qu’elle soit aujourd’hui réévaluée selon les recommandations de la Convention citoyenne pour le climat à : 
  • 30 euros pour les courts courriers
  • 60 euros pour les longs courriers

Bien sûr, il n’est pas question de pénaliser les Ultramarins qui n’ont souvent pas d’autre alternative que l’avion. Les vols vers les Outre-mer bénéficieraient ainsi d’un statut fiscal particulier, et seraient donc entièrement exonérés.

Ce relèvement de la « Taxe Chirac » réduirait les émissions du secteur aérien de 8 %, en ciblant en priorité les plus aisés, et en générant près de 4 milliards d’euros
supplémentaires de recettes, qui seraient ensuite directement fléchés vers le secteur ferroviaire, selon les modélisations du Réseau Action Climat

En utilisant encore plus spécifiquement cet argent pour les projets de régénération et de modernisation du réseau ferroviaire, on pourrait démultiplier l’offre ferroviaire, et diminuer le coût d’un voyage en train. Une partie de ces recettes pourrait également être utilisée pour offrir un billet de train par an à très petit prix pour tous les Français

A plus long terme, il nous semble également indispensable que les députés étudient une autre mesure qui pourrait s’avérer encore plus juste et efficace et qui pourrait se substituer à la « Taxe Chirac » : la taxation des grands voyageurs (TGVA).

Nous refusons de cautionner une année de plus ce régime fiscal d’exception qui profite toujours aux mêmes personnes et qui alimente la crise climatique. C’est pourquoi nous demandons à nos députés de prendre cette mesure fiscale simple, socialement juste, crédible et facile à mettre en place, qui permettra de réduire les émissions du secteur aérien et de financer le ré-investissement dans le secteur ferroviaire.

Signez la pétition et interpellez les parlementaires à nos côtés, nous n’avons que quelques jours pour prendre un tournant plus juste et durable.

Signataires :
Camille Etienne avec le Réseau Action Climat (RAC), Rester sur Terre et Fridays For Future France.

Références : 

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