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Destinataire(s) : Mme Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, M. Philippe Tabarot, ministre des transports, M. Philippe Court, préfet du Val d’Oise

L’aéroport de Roissy CDG est déjà bien assez grand !

  
Alors que la crise climatique s’emballe, que les canicules, les sécheresses et les catastrophes naturelles se multiplient, le groupe Aéroports de Paris veut relancer un projet d’extension de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, projetant +19% de trafic à l'horizon 2050, ce qui porterait le trafic à 592 000 mouvements par an (soit 344 mouvements de plus par jour !)
Le précédent projet d’extension, le « Terminal 4 » avait été annulé suite à une large mobilisation citoyenne.

Aujourd’hui, sous un nouveau nom et un nouveau format, la logique reste la même : augmenter le trafic aérien. Cette extension aurait des conséquences sanitaires, climatiques et sociales graves. Elle entraînerait une hausse massive du nombre de vols, donc davantage de nuisances pour les riverain·es, de pollution de l’air, de gaz à effet de serre. 
  
Nous demandons :  
  • l’abandon immédiat de ce projet d’extension de Roissy-CDG,
  • un plafonnement du trafic aérien en-dessous du niveau de 2019 à Roissy-CDG, 
  • le développement de véritables alternatives bas-carbone (notamment le train et les transports du quotidien),
  • une transition juste pour les travailleurs et travailleuses du secteur aérien. 

Pourquoi faut-il agir maintenant ?

L’exposition constante au bruit, de jour comme de nuit, provoque des troubles du sommeil, du stress chronique, de la fatigue, et un risque accru de maladies cardiovasculaires. Les enfants sont particulièrement vulnérables : les études montrent que l’exposition prolongée au bruit des avions nuit à leurs capacités d’apprentissage. À cela s’ajoute une pollution de l’air liée aux particules fines et aux oxydes d’azote émis par les moteurs d’avion, aggravant les problèmes respiratoires, les allergies et augmentant les risques de cancer. Ce projet menace la qualité de vie, la santé et l’avenir des populations qui vivent déjà à l’ombre des avions.

Le transport aérien est l’un des modes de transport les plus polluants. Il représente déjà à lui seul 6,8 % des émissions de CO2 en France, et près de 15 % de l’impact climatique national lorsqu’on prend en compte les effets des autres gaz. À l’échelle de l’Île-de-France, Roissy-CDG est la première source d’émissions de gaz à effet de serre. 
Pourtant, ADP ose présenter ce projet comme une extension "verte", se basant sur des avancées technologiques incertaines, non matures ou marginales comme les biocarburants ou l’hydrogène. Pendant que le climat s’emballe, on nous promet une aviation verte... pour demain, sans preuve, sans échéance, sans plan crédible. 

Pire encore, cette extension se fait sans consultation réelle des populations concernées. La concertation “CDG et nous” mise en place par ADP relève davantage de la communication que de la démocratie. Aucun débat public sérieux n’a été organisé. Les voix des habitant·es, des associations environnementales, des collectifs de riverain·es, des élu·es opposé·es à l’extension ont été ignorées, malgré les mobilisations passées. Ce projet n’est pas seulement « climaticide », il est aussi antidémocratique. Ce développement aérien est aussi profondément injuste. L’avion reste un mode de transport réservé à une minorité aisée. À l’échelle mondiale, 1 % des personnes sont responsables de plus de 50 % des émissions de l’aviation. Ce sont pourtant les plus pauvres, en France comme dans les pays du Sud, qui subissent de plein fouet les conséquences des dérèglements climatiques, du bruit, de la pollution, et des politiques de transport injustes. 
Il est temps d’en finir avec ce modèle où les privilèges de quelques-un·es écrasent la vie de tou·tes les autres.

Face à l’urgence climatique, face à la nécessité de protéger la santé des populations exposées, face aux exigences de justice sociale, nous demandons l’abandon immédiat de ce projet d’extension de Roissy-CDG. Nous demandons un plafonnement du trafic aérien en-dessous du niveau de 2019, le développement de véritables alternatives bas-carbone (notamment le train et les transports du quotidien), et une transition juste pour les travailleurs et travailleuses du secteur aérien. 

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