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To: M. Béchu : Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, M. Beaune : Ministre délégué, et chargé des Transports, Mme Rolland : Présidente de Nantes Métropole, Mme Morançais : Présidente du conseil régional des Pays de la Loire
Stop au projet d'extension de l'aéroport Nantes Atlantique: un désastre climatique et sanitaire
Il est urgent de stopper le projet d'aménagement de l’aéroport de Nantes-Atlantique. Ce projet vise à augmenter la capacité aéroportuaire et permettrait d’accueillir 4,2 millions de passagers supplémentaires par an par rapport aux chiffres de 2019 à l'horizon 2040: une véritable bombe climatique et sanitaire.
Des solutions existent pour limiter le trafic aérien: Nous devons continuer à exiger des décideurs locaux et nationaux qu’ils relèvent le niveau d’ambition et mettent un terme à toutes les liaisons Nantes - Lyon ; Nantes - Lille, Nantes - Paris (correspondances inclues), lignes possibles par le train en moins de 6h.
Des solutions existent pour limiter le trafic aérien: Nous devons continuer à exiger des décideurs locaux et nationaux qu’ils relèvent le niveau d’ambition et mettent un terme à toutes les liaisons Nantes - Lyon ; Nantes - Lille, Nantes - Paris (correspondances inclues), lignes possibles par le train en moins de 6h.
Why is this important?
Nous, citoyen·nes du collectif du Livre Blanc pour le Climat, sommes scandalisé·es par le projet d'aménagement de l'aéroport Nantes-Atlantique, qui permettrait l'accueil de 11,4 millions de passagers par an à l'horizon 2040 (contre 7,2 millions en 2019). L'aménagement prévoit même des réserves foncières afin d'agrandir l'aérogare et accueillir jusqu'à 15 millions de passagers et passagères par an en cas de forte demande. Ce projet est un non-sens climatique, sanitaire et économique.
À l’heure où le trafic aérien est durablement affecté par la crise sanitaire et économique, investir 400 millions d’euros pour développer les capacités d’accueil de l’aéroport, au-delà des conséquences climatiques, est une hérésie.
Le projet d'aménagement coûte ainsi :
- Entre 120 et 150 M€ d’investissements pour mettre l’aéroport en conformité avec la réglementation
- 300 M€ pour la rénovation de l’aérogare existante afin d'accueillir 11,4 millions de passagers à l'horizon 2040
- 100 M€ supplémentaire pour pouvoir accueillir tous ces passagers dans de bonnes conditions
À l’heure où le transport aérien représente déjà 7% de l’empreinte carbone nationale (1) et qu'il continue de croître, que prendre l’avion est au moins 40 fois plus polluant qu’utiliser le train sur une distance nationale (2) et que les avions « verts » électriques ou à hydrogène n'ont pas démontré leur faisabilité et n’auraient qu'un impact limité, il est urgent de réduire le trafic aérien et les émissions de gaz à effet de serre du secteur pour se mettre en cohérence avec les objectifs de l'Accord de Paris. Il est impensable que l’Etat soutienne ce projet d'extension dont on peut estimer qu'il émettrait, en pleine capacité, entre 0,4 et 0,9 million de tonnes équivalent CO2 supplémentaires par an.
À l’heure où la santé des populations survolées est déjà dramatiquement impactée par le trafic de Nantes-Atlantique, il n’est pas admissible d'augmenter encore le trafic aérien de l'aéroport. Si l'Etat s'engage à prendre un certain nombre de mesures pour tenter de baisser les nuisances sonores et sanitaires (couvre-feu de nuit 24h-6h, aides complémentaires pour les riverain·es, études d'impacts, augmentation de la hauteur de survol), l'augmentation de 50% du nombre de passagers par rapport aux chiffres de 2019, voire son doublement va clairement affecter la santé des populations survolées et des riverain·es de l'aéroport.
Pour rappel, dans un avis datant de 2004, le Conseil supérieur d’hygiène publique de France estimait que le bruit des avions ou d'un aéronef constitue un problème de santé publique. De nouvelles études confirment qu'une exposition au bruit des avions crée un risque de mortalité plus élevé sur l’ensemble des maladies cardiovasculaires et affecte l'état de santé de manière générale (3).
En 2008, la déclaration d'utilité publique du transfert de Notre-Dame-des-Landes publiait le chiffre de 56,000 vols par an comme seuil acceptable pour les riverain·es de l'aéroport Nantes Atlantique. En 2019, ce seuil acceptable était depuis longtemps dépassé pour l'aéroport de Nantes-Atlantique avec 63,200 vols commerciaux (+ 9,000 vols non commerciaux) pour 7,2 millions de passagers.
À l’heure où la Convention citoyenne pour le climat demande l’arrêt des extensions d’aéroports et que d’autres extensions aéroportuaires ont été stoppées en Europe (Bristol, Madrid, Barcelone, Copenhague), il est temps que la France et nos décideur·euse·s politiques nationaux et locaux prennent position contre ces projets. Une quinzaine de projets d'extensions existent actuellement sur notre territoire. Malheureusement, le projet de loi issu des travaux de la convention citoyenne pour le climat prévoit explicitement le maintien du projet d'aménagement de l'aéroport Nantes-Atlantique.
Nous refusons la fuite en avant d’une croissance sans limite du trafic aérien et demandons :
- L’abandon pur et simple du projet d'aménagement actuel de l'aéroport Nantes-Atlantique visant à augmenter les capacités d’accueil de cet aéroport
- Le développement d’alternatives plus cohérentes avec le défi climatique. Il faut investir dans le développement des modes de transport les moins polluants et notamment la relance du ferroviaire pour avoir une offre de trains de jour et de nuit de qualité et pouvoir ainsi faciliter l’abandon des vols courts, comme par exemple la connexion aérienne Paris-Nantes (concernée par l’interdiction annoncée par le gouvernement dont la portée réelle reste néanmoins à confirmer) ou la connexion aérienne Nantes - Lyon (560 854 passagers en 2019, + 55% de passagers par rapport en 2014, et 37 kt CO2 émises en 2019, alors que le trajet est possible en train en 4h24 et représente pour un passager 50 fois moins d’émissions d'eq. CO2 qu’en avion) (4).
À l’heure de l’urgence climatique et alors qu’il reste beaucoup à faire pour développer des alternatives moins émettrices, nous ne laisserons pas des intérêts privés nous voler notre avenir et notre santé.
Signez et partagez cette campagne pour demander l’abandon du projet et mettre fin à cette dérive climatique !
Cette pétition est portée par le collectif du Livre Blanc pour le Climat, document co-rédigé par plusieurs associations et citoyen·nes nantais. Ce document présente les mesures nécessaires pour respecter la trajectoire climatique définie lors des Accords de Paris: https://alternatiba.eu/nantes/wp-content/uploads/sites/7/2020/01/LivreBlancClimatNantes280120.pdf
Sources :
(1) B&L Evolution https://www.bl-evolution.com/publication/climat-pouvons-nous-encore-prendre-lavion/
(2) https://ecolab.ademe.fr/apps/transport
(3) https://theconversation.com/quels-sont-les-effets-du-bruit-des-avions-sur-notre-sante-148219
(4) https://www.greenpeace.fr/mettre-fin-aux-vols-courts-cest-long/
Crédit image : C.Bski
À l’heure où le trafic aérien est durablement affecté par la crise sanitaire et économique, investir 400 millions d’euros pour développer les capacités d’accueil de l’aéroport, au-delà des conséquences climatiques, est une hérésie.
Le projet d'aménagement coûte ainsi :
- Entre 120 et 150 M€ d’investissements pour mettre l’aéroport en conformité avec la réglementation
- 300 M€ pour la rénovation de l’aérogare existante afin d'accueillir 11,4 millions de passagers à l'horizon 2040
- 100 M€ supplémentaire pour pouvoir accueillir tous ces passagers dans de bonnes conditions
À l’heure où le transport aérien représente déjà 7% de l’empreinte carbone nationale (1) et qu'il continue de croître, que prendre l’avion est au moins 40 fois plus polluant qu’utiliser le train sur une distance nationale (2) et que les avions « verts » électriques ou à hydrogène n'ont pas démontré leur faisabilité et n’auraient qu'un impact limité, il est urgent de réduire le trafic aérien et les émissions de gaz à effet de serre du secteur pour se mettre en cohérence avec les objectifs de l'Accord de Paris. Il est impensable que l’Etat soutienne ce projet d'extension dont on peut estimer qu'il émettrait, en pleine capacité, entre 0,4 et 0,9 million de tonnes équivalent CO2 supplémentaires par an.
À l’heure où la santé des populations survolées est déjà dramatiquement impactée par le trafic de Nantes-Atlantique, il n’est pas admissible d'augmenter encore le trafic aérien de l'aéroport. Si l'Etat s'engage à prendre un certain nombre de mesures pour tenter de baisser les nuisances sonores et sanitaires (couvre-feu de nuit 24h-6h, aides complémentaires pour les riverain·es, études d'impacts, augmentation de la hauteur de survol), l'augmentation de 50% du nombre de passagers par rapport aux chiffres de 2019, voire son doublement va clairement affecter la santé des populations survolées et des riverain·es de l'aéroport.
Pour rappel, dans un avis datant de 2004, le Conseil supérieur d’hygiène publique de France estimait que le bruit des avions ou d'un aéronef constitue un problème de santé publique. De nouvelles études confirment qu'une exposition au bruit des avions crée un risque de mortalité plus élevé sur l’ensemble des maladies cardiovasculaires et affecte l'état de santé de manière générale (3).
En 2008, la déclaration d'utilité publique du transfert de Notre-Dame-des-Landes publiait le chiffre de 56,000 vols par an comme seuil acceptable pour les riverain·es de l'aéroport Nantes Atlantique. En 2019, ce seuil acceptable était depuis longtemps dépassé pour l'aéroport de Nantes-Atlantique avec 63,200 vols commerciaux (+ 9,000 vols non commerciaux) pour 7,2 millions de passagers.
À l’heure où la Convention citoyenne pour le climat demande l’arrêt des extensions d’aéroports et que d’autres extensions aéroportuaires ont été stoppées en Europe (Bristol, Madrid, Barcelone, Copenhague), il est temps que la France et nos décideur·euse·s politiques nationaux et locaux prennent position contre ces projets. Une quinzaine de projets d'extensions existent actuellement sur notre territoire. Malheureusement, le projet de loi issu des travaux de la convention citoyenne pour le climat prévoit explicitement le maintien du projet d'aménagement de l'aéroport Nantes-Atlantique.
Nous refusons la fuite en avant d’une croissance sans limite du trafic aérien et demandons :
- L’abandon pur et simple du projet d'aménagement actuel de l'aéroport Nantes-Atlantique visant à augmenter les capacités d’accueil de cet aéroport
- Le développement d’alternatives plus cohérentes avec le défi climatique. Il faut investir dans le développement des modes de transport les moins polluants et notamment la relance du ferroviaire pour avoir une offre de trains de jour et de nuit de qualité et pouvoir ainsi faciliter l’abandon des vols courts, comme par exemple la connexion aérienne Paris-Nantes (concernée par l’interdiction annoncée par le gouvernement dont la portée réelle reste néanmoins à confirmer) ou la connexion aérienne Nantes - Lyon (560 854 passagers en 2019, + 55% de passagers par rapport en 2014, et 37 kt CO2 émises en 2019, alors que le trajet est possible en train en 4h24 et représente pour un passager 50 fois moins d’émissions d'eq. CO2 qu’en avion) (4).
À l’heure de l’urgence climatique et alors qu’il reste beaucoup à faire pour développer des alternatives moins émettrices, nous ne laisserons pas des intérêts privés nous voler notre avenir et notre santé.
Signez et partagez cette campagne pour demander l’abandon du projet et mettre fin à cette dérive climatique !
Cette pétition est portée par le collectif du Livre Blanc pour le Climat, document co-rédigé par plusieurs associations et citoyen·nes nantais. Ce document présente les mesures nécessaires pour respecter la trajectoire climatique définie lors des Accords de Paris: https://alternatiba.eu/nantes/wp-content/uploads/sites/7/2020/01/LivreBlancClimatNantes280120.pdf
Sources :
(1) B&L Evolution https://www.bl-evolution.com/publication/climat-pouvons-nous-encore-prendre-lavion/
(2) https://ecolab.ademe.fr/apps/transport
(3) https://theconversation.com/quels-sont-les-effets-du-bruit-des-avions-sur-notre-sante-148219
(4) https://www.greenpeace.fr/mettre-fin-aux-vols-courts-cest-long/
Crédit image : C.Bski