La métropole d'Amiens prévoit d'artificialiser jusqu'à 195 ha de terres agricoles à l'entrée ouest d'Amiens au profit d'entreprises de logistique (60%).
Nous demandons :
- l’abandon de ce projet destructeur pour l’environnement et désastreux pour l’économie
- la mise en place rapidement d’une concertation citoyenne afin de co-construire le devenir de ces terres fertiles.
Pourquoi faut-il agir maintenant ?
À l'entrée ouest de la ville, Amiens Métropole s’apprête à sacrifier 62 hectares de terres fertiles, soit l’équivalent de 86 terrains de foot ! Et ce ne serait que la première étape… A terme, 195 hectares de terres agricoles sont concernées entre Amiens et Pont-de-Metz.
Tout ça pour quoi ?
La Métropole projette d'aménager une nouvelle zone d’activités économiques sur le seul secteur périphérique encore préservé, ceinturant ainsi définitivement la ville d'entrepôts. Baptisée Boréalia 2 que nous préférons appeler HorrorBoréalia, celle-ci devrait accueillir des entreprises de « tout types », notamment 60% d'activités logistiques et de e-commerce - type Amazon.
La MRAE (Mission Régionale d'Autorité Environnementale) pointe les nombreux manques et incohérences du projet dans son avis (consultable ici). La mise en œuvre de la politique zéro artificialisation nette inscrite au sein de la loi climat et résilience de 2021 impose à respecter une artificialisation de 9 hectares par an jusque 2030. Or, sans Boréalia 2, la métropole amiénoise se trouve déjà sur une trajectoire de 13 hectares artificialisés par an (avec notamment les projets à Poulainville, Amiens Nord et Pôle Jules Verne 2). HorrorBoréalia s'ajouterait à cette surconsommation foncière, sachant qu'il existe de nombreuses friches dans le Grand Amiénois !
L’artificialisation des sols est responsable d’une érosion de la biodiversité, d’une diminution de la résilience face aux inondations, d'une baisse des capacités de stockage en carbone, d’une perte de capacité de production agricole. Un tel projet n'est donc plus acceptable en raison de l'urgence climatique qui annonce baisse de rendements agricoles et phénomènes météorologiques inquiétants. L'agglomération a la responsabilité de gérer durablement son territoire, elle doit apprendre à optimiser l'affectation des terrains sans toujours sacrifier des terres agricoles.
De plus, l'installation des entrepôts et autres bâtiments détériorerait la santé et la qualité de vie des habitants : atteinte des ressources en eau, difficulté de circulation, augmentation de la pollution sonore et de l’air, dénaturation des paysages...
Ce projet risque de détruire plus d’emplois qu’il n'en pourra créer. Pour un emploi créé dans le domaine de la logistique, au minimum 2,2 emplois dans les commerces de proximité disparaissent.
Il risque de nuire aux conditions de travail des salarié.e.s. Les enquêtes ne manquent pas de relever les pratiques contestables et les accidents du travail qui ont lieu dans les entrepôts des grands groupes de logistique.
Finalement, la crise sanitaire récente nous rappelle, au contraire, la nécessité d’une économie locale respectueuse de l’environnement et des travailleuses et travailleurs. Sur 62 hectares de terres fertiles, un projet d’agriculture respectueuse de l’environnement est en mesure de satisfaire notamment les besoins de 17 000 personnes en légumes.
Je vous demande donc :
- l’abandon de ce projet destructeur pour l’environnement et désastreux pour l’économie
- la mise en place rapidement d’une concertation citoyenne afin de co-construire le devenir de ces terres fertiles.
Je vous prie de recevoir, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations inquiètes pour l'avenir de notre agglomération.
Comment elle sera remise
Les pétitions seront remises lors d'un événement créé pour l'occasion.