Modifier le projet de rénovation des espaces publics du quartier Saint Crepin et éviter l'abattage de 145 tilleuls sains.
Pourquoi faut-il agir maintenant ?
Le projet d’abattre encore de grands arbres de la ville, dont les 145 tilleuls sains du boulevard Victor Hugo, est-il acceptable en cette période de crise climatique ? Va-t-il se poursuivre par la destruction de tous les arbres de cette magnifique voie allant de St Jean des Vignes au parc St Crépin, puis de tous les autres grands arbres qui donnent à Soissons son charme et sa fraîcheur ?
L’abattage des alignements d’arbres et des espaces boisés classés est interdit par la loi*.
Un vieil arbre n’est pas du mobilier urbain, comme un vieux banc public qu’il faudrait remplacer ! Il a une capacité 100 à 200 fois supérieure à celle d’un jeune pour lutter contre le réchauffement climatique. Grâce à l’abondance de son feuillage, il diminue la température, stocke le carbone et les polluants responsables des gaz à effet de serre, produit de l’oxygène, absorbe les eaux pluviales, abrite une riche diversité d’oiseaux et d’insectes, dont les abeilles mellifères et…même le contempler est bon pour la santé !
Le triste résultat de cette politique d’un autre siècle se voit déjà ailleurs dans Soissons : fournaise aux beaux jours avec une augmentation de la température de 3 à 5 degrés, sans couvert ni ombre pour se promener agréablement à pied ou à vélo ou se reposer sur un banc. Il faudra maintenant attendre des dizaines d’années avant de retrouver les bienfaits de ce qui a été détruit.
Notre ville d’art et d’histoire a certes besoin d’être modernisée, mais nous devons aujourd’hui lui conserver son caractère, ses atouts et son attractivité. L’engagement de la ville de « 2 arbres plantés pour un arbre coupé », la plantation de la mini-forêt urbaine et la végétalisation des espaces annoncée sont des contreparties bien maigres face à la destruction de tout ce qui existe déjà !
Il y a des alternatives : entretenir les rues et tailler les arbres, garder des sols perméables, mettre en valeur le patrimoine végétal qui fait de Soissons une ville agréable à vivre plutôt que tout détruire et refaire à neuf avec une utilisation démesurée de l’argent public.
Nous ne voulons pas d’une ville bétonnée et standardisée, étouffante de chaleur et de pollution, et les 10 années à venir seront décisives pour l’avenir!
Mesdames et Messieurs les élus et représentants de l’état, prenez soin du climat, de notre patrimoine, de notre santé et de notre bien-être, laissez vivre nos grands arbres !
Soissonnais en Transition, 11 février 2021
* Article L350-3 du Code de l’Environnement. Le Schéma de Cohérence territoriale et le Plan Local d’Urbanisme doivent permettre des projets d’aménagement et de développement durables.